Dresser le portrait actuel de la gestion des matières résiduelles de la municipalité et évaluer différents scénarios de gestion

La clé de la réussite pour la mise en œuvre d’une gestion durable des matières résiduelles repose sur l’élaboration d’un bilan matière (caractérisation des matières résiduelles de la municipalité) et énergétique incluant la collecte, le transport et le traitement (valorisation et élimination). La figure 1 présente en résumé ce qui doit être considéré dans le bilan et dans le plan de gestion pour rencontrer les enjeux et relever les défis d’une gestion durable. Ce bilan doit être développé pour chacun des scénarios de gestion qui sera considéré, un scénario de gestion étant un scénario qui intégrera le choix d’une ou plusieurs technologies de traitement des matières résiduelles en lien avec un système de collecte adéquat.

Bien entendu, le premier scénario à évaluer est le scénario actuel de gestion des matières résiduelles de la municipalité. Savoir d’où on part est toujours important pour identifier les points forts et faibles du système de gestion (collecte, transport, installations, types de traitement, etc.), et de là déterminer les manques à combler.

Mat Res - Figure 1
Figure 1 : Intrants et extrants à considérer dans une gestion durable des matières résiduelles (adaptée de l’UMQ, 2008)

Afin de dresser le portrait actuel de la gestion des matières résiduelles de la municipalité, celle-ci peut se référer à son PGMR comme point de départ. Pour ce qui a trait à l’exercice de quantification des matières résiduelles disponibles selon le type de matière, il existe des études qui peuvent aider à le réaliser :

  • une récente étude de caractérisation pour déterminer les quantités et les types de matières résiduelles produite par le secteur résidentiel :
    • Caractérisation des matières résiduelles du secteur résidentiel et des lieux publics au Québec 2006-2009 de Recyc-Québec et Éco Entreprises Québec en collaboration avec Dessau et NI Environnement
  • Pour les sous-secteurs de commerces et institutions, les études suivantes permettent de faire des estimations selon les activités :
    • Portrait de la gestion des matières résiduelles dans le sous-secteur institutionnel au Québec 2004-2009 de NI Environnement et Recyc-Québec
    • Caractérisation des matières résiduelles du sous-secteur commercial au Québec 2008-2009 de Recyc-Québec, Éco Entreprises Québec (ÉEQ), BFI Canada (et sa filiale FA), la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉM) et la Ville de Montréal.
  • Pour ce qui est du sous-secteur industriel, il existe peu d’études québécoises qui permettent d’estimer la quantité de matières résiduelles produite. Il est préférable de réaliser un inventaire de la région soit par sondage direct auprès des entreprises ou en se basant sur des études spécifiques qui auraient pu être réalisées. À ce sujet, Recyc-Québec procède régulièrement et de façon fort exhaustive à des caractérisations de matières résiduelles municipales de ICI et de résidus de CRD. La dernière campagne date de 2010. Les résultats sont publiés sur le site de Recyc-Québec.

À partir de cette analyse, il est alors possible d’entamer le processus décisionnel du choix de traitement.

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Ingénierie de bioprocédés, ing. Ph.D. David Lacasse
David Lacasse
Groupe Berlie-Falco
Professeur-chercheur, chimiste Marc Olivier
Marc Olivier
CTTÉI
Ingénieur en qualité de l'air Simon Piché
Simon Piché
SNC-Lavalin inc.

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