Considérations financières

Le coût de la mise en œuvre d’une gestion durable des matières résiduelles oblige à considérer les coûts technologiques, sociaux, environnementaux et économiques. Une étude technicofinancière privilégiant les scénarios et les bilans matière et énergie ne sera un atout que si elle intègre ce genre de coûts afin de refléter la réalité vécue par les municipalités.

Il s’agit d’un défi, mais aussi d’un enjeu. La difficulté repose sur les questions environnementales et sociales auxquelles des valeurs monétaires devraient être attachées pour refléter le vrai coût de la gestion des matières résiduelles.

Les discussions passées et en cours dans le cadre des négociations sur la responsabilité élargie des producteurs, sur les calculs des redevances à l’enfouissement et sur les arguments cités pour promouvoir un certain mode de gestion dénotent ce défi que l’on retrouve dans une science en développement : la comptabilité environnementale.

Ces éléments ne seront pas décrits ici, seuls ceux inhérents à une étude exhaustive technico — financière seront abordés.

Les coûts se retrouvent dans trois segments d’un plan de gestion des matières résiduelles :

1-    la collecte (gestion municipale ou délégation de compétences)

2-    le transbordement et le transport (opérateur mais coût retransmis dans la facture)

3-    le traitement (gestion municipale, délégation de compétences, privé, PPP, autres)

Un des problèmes dans la recherche de la rentabilité, du transfert des coûts et de la responsabilité est dû au fait qu’une gestion des matières résiduelles se fait rarement de manière intégrée. Pourtant, la mise en œuvre d’une gestion durable des matières résiduelles consiste à arrimer le traitement des matières à un système de collecte adéquat.

Des outils tels que MATTEUS+ du ministère des Finances et de l’Économie (MFE), RETScreen de Ressources naturelles Canada et le site web de Recyc-Québec servant à orienter les gestionnaires municipaux dans le choix des possibles scénarios de gestion des matières organiques applicables à leur région peuvent guider les municipalités dans l’évaluation de la faisabilité financière d’un projet.

Puis, il ne faut pas oublier qu’il existe des aides financières pouvant venir soutenir certains projets, telles que le Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage du MDDEFP.

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Les experts derrière ce chapitre

Comité d’experts

Ingénierie de bioprocédés, ing. Ph.D. David Lacasse
David Lacasse
Groupe Berlie-Falco
Professeur-chercheur, chimiste Marc Olivier
Marc Olivier
CTTÉI
Ingénieur en qualité de l'air Simon Piché
Simon Piché
SNC-Lavalin inc.

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